Portrait d'adhérent : 3 questions à Christophe Bruneel, Directeur général de Robatel Industries

  • 12.11.2020
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Presque deux siècles après sa création en 1830, Robatel Industries est restée fidèle à la production d’énergie et à la Vallée du Rhône : initialement créé pour fabriquer des moulins flottants amarrés sur le Rhône, c’est en 1953 que cette PME familiale qui compte aujourd’hui 120 employés a abordé le nucléaire ; un secteur auquel elle s’est si bien ancrée qu’il représente aujourd’hui 100 % de ses activités. Christophe Bruneel, son Directeur général, répond à nos questions.

Quelles sont les activités de Robatel au sein de l’industrie nucléaire ?

Robatel, qui fête cette année ses 190 ans, est entrée dans le nucléaire dès 1953, en concevant et en fabricant le premier emballage de transport de matières radioactives destiné à la fameuse pile Zoé. Depuis, Robatel a maintenu et développé en France et à l'international cette activité de conception et de fabrication d'emballage de type B, en obtenant les agréments de transport auprès des autorités de sûreté des pays dans lesquels nous exportons.

A partir des années 1960, Robatel industries a élargi ses activités dans le nucléaire, en devenant ensemblier pour l'étude, la réalisation et le montage sur site d’installations clé en main comme des cellules blindées, des boîtes à gants, des cimentations de déchets radioactifs ou autres installations de process liées au démantèlement ou à la production.

Aujourd’hui, Robatel Industries, c’est trois sites en France (Genas, Cadarache et Cherbourg) et une filiale créée aux Etats-Unis il y a dix ans. Le marché français, où nous travaillons avec les principaux donneurs d'ordres (CEA, EDF, Orano) représente 2/3 de nos activités, et l'export constitue le tiers restant.

Quelle est l’actualité de Robatel en matière de nucléaire ?

L'actualité de Robatel est marquée par le développement de deux nouveaux produits : d’une part, un nouveau matériau de protection neutronique et thermique, qui bénéficie d’une meilleure tenue à haute température ; ce produit intéresse déjà certains clients comme ITER, et à l’international, nos clients japonais et coréens. D’autre part, nous développons actuellement un nouvel emballage de type B, destiné à transporter les guides de grappes d’EDF, mais aussi 3 autres modèles type B pour l’export. Nous avons la chance d’être complètement autonomes en matière de recherche et de développement de nouveaux concepts, avec une équipe dédiée.

Enfin, dans le contexte de la crise sanitaire que nous traversons actuellement, nous sommes bien sûr touchés comme la plupart des entreprises de notre industrie. Au printemps, l'arrêt de l'ensemble de nos chantiers en France nous a obligé à mettre en place le chômage partiel. Depuis la fin du 1er confinement nous mettons tout en œuvre pour rattraper le retard enregistré. Le soutien des grands donneurs d'ordres français sera décisif pendant cette période et nous espérons que leurs budgets d'investissements seront maintenus après cette crise.

Quelles perspectives pouvez-vous évoquer pour Robatel dans le secteur nucléaire, que ce soit sur le court ou le long terme ?

Pour nous, il est d’abord important de maintenir la confiance de nos clients historiques en France : CEA, EDF et Orano. Sur le plus long-terme, le projet EPR2 nous ouvre de larges perspectives, car nous avons fourni des protections neutroniques et gamma, ainsi que les batardeaux des piscines des EPR de Flamanville et de Taishan. Toujours en France, le projet de SMR constitue également pour nous une vraie opportunité : en tant que fournisseur de protections biologiques pour les réacteurs des sous-marins nucléaires français, Robatel a en effet acquis une réelle expertise sur les petits réacteurs. Enfin, nous entendons poursuivre le développement de notre activité à l’international notamment en Amérique du Nord et en Asie.

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